La ceinture en tant que telle n’est ni une innovation, ni une nouvelle tendance. Des ceintures, il y en a toujours eu et il y en aura toujours ! Cependant, au fil des saisons, leur morphologie et leur usage évoluent. Cet hiver notamment la ceinture devient un élément à part entière, un accessoire indispensable pour structurer les flous et dessiner les tailles hautes.
Ceinturer un trench n’est pas une nouveauté, mais lorsque ladite ceinture est étrangère au vêtement cela mérite d’être noté. En effet l’un des points marquants de cette saison c’est le fait que la ceinture se porte à l’extérieur, elle cintre les manteaux et devient le détail qui fait la différence.
Si les robes pull ont investi les podiums, elles ne sont pas pour autant le fer de lance d’une tendance baba cool. Au contraire, la maille cet hiver prend une nouvelle dimension : on la discipline.
Sous l’impulsion d’une discrète ceinture, de chez Versace à Anna Molinari en passant par Miu Miu, le flou se structure, le bord-côte se fait séduisant et la sévérité de certains twin-sets devient follement chic. On retiendra donc qu’à la rentrée on peut tout ceinturer du tee-shirt trop long aux lainages XXL, à condition de mixer le « loose » à de l’hyper pointu : boots racées, ceinture luxe et maroquinerie haut de gamme.
Si la ceinture se veut être des plus fines sur certains podiums, d’autres en prennent le total contre-pied.
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La femme
Burberry, parée d’un corset digne des ceintures de force du siècle dernier, semble prête à affronter les dangers de la vie urbaine. En dépit de la connotation "SM" de ce genre d’accessoires, la sobriété luxueuse de l’ensemble emmène ce look vers les sommets de la branchitude dorée.
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Nicolas Ghesquière, lui, imagine une gaine luisante qui s’ajoute à merveille au patchwork matières/volumes qui semble être cette saison sa marque de fabrique.
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Allure lolita guerrière chez
Just Cavalli, la taille sanglée de cuir souple sublime les volumes qui l’entourent.
Contraste de genre, de texture, de teinte et d’ambiance, les ceintures de l’automne-hiver 2007-2008 brouillent les pistes. Elles esquissent ce que pourrait être la féminité de demain…
Cet hiver, on sort les romans de capes et d'épées, on visionne Batman en boucle et on relit l'intégral d'Alexandre Dumas, histoire d'être raccord avec la tendance et d'intégrer le fait que la cape c'est follement fashion. Minimaliste ou baroque, cet hiver on sait qu’elle sera sur toutes les épaules. De la plus traditionnelle au modèle avant-gardiste, il y en a pour tous les goûts. Synonyme d’une nouvelle élégance qui puise ses codes dans l’air du temps et non dans un revival de telle ou telle période historique, la cape 2008 est en pleine mutation, en passe de devenir un basic incontournable…
On peut décider de la porter mini. Dans ce cas, de multiples options s’offrent à nous.
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Camisole de force chic chez
Chanel : à mi-chemin entre le manchon et le pull-over sobre, la micro cape de
Karl Lagerfeld se veut minimaliste et conceptuelle. Reste à savoir comment gérer une sortie urbaine privée de l’usage de ses bras… une p’tite note explicative en provenance de la rue Cambon pourrait s’avérer utile.
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Isabel Marrant détourne le gilet en une micro cape qui emboîte parfaitement les épaules. À la fois loose et cosy, cette pièce est parfaite pour réchauffer les
robes légères et autres joyeusetés du printemps dernier qui décideraient de jouer les prolongations en septembre. On note l’association des matières laine/cuir, qui semble être le duo gagnant de cet automne.
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Cependant si sobriété et minimalisme ne font partie de votre lexique hivernal, la cape boule texturisée de chez Fendi peut s’avérer être une pièce maîtresse de votre vestiaire 2008. Nota bene : si la carrure est oversize, on pense skinny et longiligne sur le bas.
Entre glamour subtil et esthétique army, les capes mi-longues, égrenées tout au long des défilés automne-hiver, protègent à merveille les silhouettes graciles des citadines chic.
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Écolière espiègle, la cape de Sonia Rykiel se joue du col tailleur qui y perd sa rigidité et devient prétexte à des décolletés subjectifs. On la porte comme on aime, délurée ou stricte…
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Structurée, codes du duffle-coat revisités,
Stella McCartney joue sur l’apparente simplicité d’une cape surdimensionnée pour mettre en abîme la féminité de celle qui la revêtira. On note le contraste intéressant entre le tombé strict du drap de laine et le moelleux de la
maille.
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Jeté sur une épaule, le modèle de chez Givenchy traverse les siècles en s’y composant une nouvelle élégance faite de panache et de mystère. On y pense pour pimenter les tenues les plus sages.
Puis viennent des modèles inattendus, hybrides, purs produits de la modernité.
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Diesel propose une cape poncho sportswear. Resserrée à la taille, l’habituelle corolle du bas de cape devient blousante et met en valeur les manches chauve-souris de ce modèle urbain. On s’écarte du glamour habituellement généré par la cape et on s’échappe vers une esthétique beaucoup plus dynamique voir fonctionnelle.
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Jil Sander pousse le vice à l’extrême en imaginant une cape mutante, évolution de la veste. Cette création pour la moins futuriste nous plonge dans un univers glacial et peu engageant… pas sûr qu’on y adhère.
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Sophia Kokosalaki, comme à son habitude, sublime la matière et trouve le moyen de faire d’une fourrure sans prétention un concentré de féminité. Devenir grâce à ce modèle la « peau d’âne » des temps modernes, ça nous va très bien !
Il ne reste plus qu’à arrêter notre choix sur la coupe, la matière et le volume qui nous parait être fait pour nous. Sachant que la mini cape reste néanmoins Le must incontournable de cet hiver…
L’objet du désir est cette petite veste en cuir qu’on commence à voir partout, qui depuis les défilés automne hiver de février dernier nous fait de l’œil et qui a d’or et déjà été adopté par quelques pythies de la mode…
La veste en cuir de cet hiver se veut sobre. Exit donc les modèles trop longs ou surchargés de détails pesants. On fuit les citations connotées Harley Davidson… La veste de nos rêves sera en noir, camel voir marron glacé, le cuir sera souple, la coupe courte et étroite. Elle n’aura pas l’air neuve, dans l’idéal le cuir devrait être patiné.
Si on pouvait jouer aux apprentis stylistes, on prendrait la coupe de la veste Barbara Bui, la couleur de celle de chez Hermès et le tombé de celle de Todd Lynn et on obtiendrait la veste ultime, parfaite. Par ailleurs sur les défilés, la veste en cuir se veut guerrière, voir masculine… nous on a bien envie de l’adoucir à coup de robes gipsy et de pantalons larges.
Cependant, à juger les témoignages croisés de plusieurs fashionatas, la perle rare semble être compliquée à dénicher. Car si vous voulez être pile-poil dans la tendance, hors de question de shopper des pièces cheap version grande distribution : s'il y a bien une chose à retenir, c’est que la veste en cuir 2007 doit avoir l’air authentique.
Plusieurs alternatives s’offrent à nous :
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Planifier un raid ayant pour but d’écumer toutes les friperies londoniennes. Ainsi, on tombera peut-être sur un perfecto oublié par un punk des années 80, et si on est chanceuse, le modèle sera XXS… on peut toujours rêver !
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Kidnapper Mlle Agnès qui affiche crânement au
défilé Haute Couture Dior une sublime micro veste en cuir noir, le tout habilement mis en valeur par une robe ethnique ultra longue…
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Faire de la spéléologie dans les malles contenant nos affaires de lycéenne, il est possible que le look «
converse/veste en cuir » de cette époque y soit conservé en pièces détachées.
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Se résoudre finalement à kidnapper
Kate Moss, qui a elle aussi déniché une petite merveille de perfecto noir.
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Se remonter le moral en se disant qu’on n’est pas les seules à galérer. La preuve : Katie Holmes, tout bien informée qu’elle soit, n’a pas fait bonne pioche. La veste de Mrs Cruise est de la bonne teinte, de plus elle est portée comme il faut avec un fabuleux
jean large, mais elle n’a pas la longueur réglementaire : elle est bien trop longue…
Et on se dit qu’en 2006, si on avait eu la veste de Lindsay Lohan, nous on aurait su comment la porter ! Dernier point important : la veste tendance de la rentrée et voir même de cet été ressemble à un perfecto, mais n’en est pas un. Elle s’en inspire, mais est beaucoup plus courte que ce dernier, donc on repose immédiatement le Perfecto clouté de Renaud !
Eh oui déjà, car si les soldes sont synonymes d’hystérie, de fièvre acheteuse et de découverts abyssaux, ils annoncent également l’arrivée des nouvelles collections. C'est-à-dire qu’on a très peu de temps pour savoir de quoi la rentrée sera faite.
En septembre, finit la transition, on assume les règles de la nouvelle saison et on range définitivement les basics qui ont fait de nous les reines de la ville. Autrement dit, on reprend tout de A à Z et on change notre concept de l’élégance. Exemple (afin de bien illustrer le propos) : pour être tendance, en septembre 2007, la jambe se doit de flotter dans un bon métrage de tissu, l’ère du slim est donc bien terminée (on pleure un bon coup, on se fait un lavage de cerveau et on banni le mot skinny de notre vocabulaire). Une fois le slim enfoui au fond du placard et non de la poubelle, on ne sait jamais (qui a dit que la mode était immuable?), on peut procéder à la transformation. Et on affiche une mine réjouie, car cet automne est celui qui légitimise tous les trucs qu’on a jamais vraiment osé porter.
Le chapeau est l’un des accessoires phares de ces mois d’hiver. Il est dit qu’on ne sortira pas nu-tête : quelle que soit la version choisie, on adopte un couvre-chef.
Il y en a pour tous les goûts. Chez Hermès, Jean Paul Gaultier a décidé de nous gâter avec d’irrésistibles casquettes d’officiers en cuir noir ou brun, à porter bien enfoncées sur les yeux. On sait d’or et déjà qu’elles passeront par nous. À la fois chic et classe, sous leur visière, on se rêve agent double dans le Devonshire…
On peut dire que le béret fait son grand retour… on peut le dire et ne pas suivre la tendance, non ? Mais on ne peut pas faire comme si de rien n’était, car ce n’est pas sur un obscur petit défilé londonien que l’on a constaté son come-back, mais bien chez le grand, le cultissime Marc Jacobs pour Louis Vuitton, et pas seulement… Immaculé, strassé, gris ou nord, oversize version crêpe ou à la limite de la kangol, le béret finalise une allure de petite fille sage pour Vuitton, et devient l’ultime arme de séduction de la working girl siglée Versace. C’est néanmoins le look de DKNY que l'on copiera avec le plus d’entrain : le béret y complète un style made in New York, frais, cosy et désinvolte.
La casquette, le béret, ça va on connaît. Là où ça se corse, c’est lorsque des créateurs comme Sonia Rykiel ou même Marc Jacobs se mettent à mixer plusieurs modèles en un, à emprunter la matière du bonnet pour en faire un chapeau ou à confondre capeline et visière. Là on est plus sur de suivre, ni de plébisciter… Pour celles qui se sentent l’âme d’une héroïne d’Hitchcock, le turban d’été prend ses quartiers d’hiver chez Prada.
On récapitule : cet hiver quoiqu’il arrive on se couvre : capuche (McQueen), feutre (Giambattista Valli), gros bonnet (Giles) ou foulard, faites vos jeux !
Foulard, écharpe, chech, on en vient à la deuxième tendance lourde des brumes de novembre ! Dès ce printemps, certaines stars se sont affichées avec de longues écharpes : 30° à l’ombre californienne, débardeur + foulard xxl… ça défie la raison, mais ça sent l’avant-garde fashion. Pas de doute, les défilés nous confirment qu’on ne va pas tarder à s’enrubanner comme au plus fort de nos années collège. Vous savez l’époque où on trouvait « trop cool » le look baba et qu’on dormait avec le tee-shirt de Che Guevara...
La plus belle illustration de ce phénomène, celle qui nous donne envie de ne pas résister et de nous fondre dans ce revival hippie, c’est la collection de Nicolas Ghesquière chez Balenciaga. Les silhouettes sont tout simplement divines, à la fois ethniques et furieusement urbaines. Ghesquière revisite l’Inde coloniale ou les contrées d’Amérique centrale. Rigueur british et technicolor exotique se télescopent pour notre plus grand plaisir. Le foulard se noue autour du cou toute frange dehors et on adore !
On peut également troquer son cosmo’ ou autre magazine digne du sable fin de vos vacances contre une paire d’aiguilles à tricoter. Ainsi, vous préparerez activement votre fashion touch’ de la rentrée. Car la grosse maille à la côte : version xxl et too much pour le designer Giles, on décline et adapte, ça donne une longue écharpe en point mousse à entourer deux trois fois autour du cou. Pour que l’effet soit réussi, on lui associe un look strict un peu glamour fait de satin et de robes structurées. On mise sur les contrastes.
Chez Vera Wang et Hermès on noue foulard, écharpe et tout ce qui est rectangulaire en fichu, pour ne laisser plus qu’apparaître quelques mèches sur le devant de la tête. Point de vue style, on va du très classique carré Hermès qui protège la coiffure de la belle en décapotable, à comment affronter les intempéries de la steppe slave…
Vous a-t-on dit que l’hiver 2008 serait rude ? Parce qu’à en juger l’engouement des couturiers pour les accessoires protecteurs, on en jurerait ! Cagoule, écharpe... il ne manquait plus que les gants pour affronter les aléas climatiques que nous réservent l’avenir. C’est désormais chose faite !
Certains les pensent en cuir coloré… Le jour, Marc Jacobs habille nos petits doigts d’adorables gants courts et nervurés, afin de mettre en valeur nos attaches délicates. La manche trois quarts sublime l’ensemble. Pour le soir, les gants s’allongent au-dessus du coude, mais conservent leurs teintes tranchées.
Même principe chez Chanel, Gucci et Sonia Rykiel, mais la styliste y ajoute de longues mitaines en maille grise, faciles à porter tant à l’extérieur qu’au dehors. Le potentiel de chance pour que ces dernières élisent domicile sur nos avant-bras est élevé…
Alberta Ferreti se risque à dessiner un gant bijoux, mais la tendance est résolument au gant en cuir sans fioriture…
Ensuite on a entrevu quelques mini tendances qui ne demandent qu’à éclore, mais qui ne séduiront sûrement que les jeunes femmes intrépides et peu préoccupées par le regard étonné du passant lambda. La chaussette visible dans les escarpins, c’est une possibilité que nous offre le défilé automne hiver de Prada. La luxation d’épaule fashion devient possible grâce aux broches oversize de Lanvin. Et enfin, la pochette version lunch box n’aura plus de secrets pour vous si vous êtes une monomaniaque de Fendi…
Queue de cheval, cheveux au vent, chignon de danseuse ou attachés négligemment… Cette saison ce sera moins la coupe que l’accessoire qui primera : tendance pop ou chic, glamour ou rétro, du bandeau au bibi en passant par la barrette (oui, oui la barrette existe encore ainsi que le serre tête…), le choix est large... de quoi innover tous les jours de la semaine !
- Zoom sur les grandes lignes de cette tendance
Les japonaises qui semblent être de plus en plus en avance sur les tendances, ou tout du moins avoir un temps de réaction extrêmement court entre le visionnage des défilés et l’élaboration de leur look, l’ont d’or et déjà compris : ce printemps on ne sort pas nue tête.
Et si par hasard le temps manque pour un shopping accessoires, n’importe quel foulard, collants ou ceintures feront l’affaire. Seul mot d’ordre : être inventive.
Bon, pour le serre-tête que ce soit clair, exit ceux en velour rouge ou vert sapin, et porté au milieu du crâne… Si serre tête il y a, ce sont des tout fins ou des ludiques, et passé 40 ans on s’abstient. Alors on craque pour les créations de Pau-line qui chine, récolte des rubans en tout genre, qui les assemble et tombe pile dans la tendance… Ludique et très girly, c’est la bonne alternative entre le serre tête et le bandeau.
Pour celles qui veulent absolument retourner en enfance, il y aurait bien ceux de Gaspard Yurkievich, un peu too much à mon goût, mais il existe surtout des petits bijoux, tout en finesse et fantaisie discrète… ceux d’Urban Princess sont parfait.
Le bandeau est assurément le petit plus du moment. Mais quelque soit son style, il faut le porter au ras du front et non en serre tête. Chez Burberry Prorsum, c’est le chic high school made in US qui prime, noir et large, le plus classique possible, porté les cheveux attachés. Il met en valeur un visage d’ange et joue la carte de la sobriété, du petit look parfait et sans histoire.
Il y a du détournement dans l’air chez Hermes, qui décide que les cheveux seront sertis de micro-ceintures dorées, une réussite qui évite d’avoir le visage trop tiré en arrière, et qui respecte le concept cher à la maison : une certaine élégance dénuée de complexe. Sport chez Gaultier, Printanier à nouer chez Marc Jacobs, c’est une certitude le bandeau est sur tous les fronts !
Non ce n’est pas la tendance hippie qui réapparaît mais plutôt celle « virée en décapotable dans les années 50 ».
Chez Missoni, c’est la désinvolture italienne et un foulard noué à la hâte qui enserre le chignon. Pour Prada, il faut oser mais pourquoi pas, lors d’une soirée, néanmoins attention de ne pas avoir l’air de sortir de la salle de bain… Inexpérimentées dans l’art du turban s’abstenir… C’est Gaultier qui touche juste, en nouant à la guerrière un voile de soie autour du front. Féminité sauvage…
Pour ce qui est des accessoires du type barrette, on trouve son bonheur, dans « Les bijoux de Sophie » ou chez Rykiel accessoires ou encore en furetant du coté de Killywatch .
Alors tendance funky ou jolie demoiselle, peut importe, l’essentiel étant de miser sur l’accessoire !